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Dédicace

Voici quelques photos prises lors de la dédicace de notre nouveau bâtiment le 13 décembre 2015.

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Dimanche 16 décembre

Pour dimanche prochain le 16 décembre, notre réunion aura lieu à 13h30 à l’église Baptiste de Trois-Rivières, située au 8305 boulevard des Forges. Sur place, il y aura davantage de détails qui vous seront donnés.

 

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Jonathan Edwards, un « plus »

Les superlatifs employés pour le décrire font l’unanimité dans beaucoup d’écrits. Le Dr. Martin Lloyd-Jones a dit de Jonathan Edwards « je comparerais les Puritains aux Alpes, Luther et Calvin à l’Himalaya et Edwards au mont Everest. À mon avis, il est l’homme le plus semblable à l’apôtre Paul qui ait jamais existé. »

« Il fut le plus grand prédicateur américain de tout le continent, le plus grand prédicateur des trois derniers siècles, le plus grand théologien que l’Amérique ait produit, le plus grand philosophe d’Amérique et l’auteur le plus profond. »

R.C. Sproul, théologien bien connu, a dit que le livre « Freedom of the will », écrit par Jonathan Edwards, fut le meilleur livre jamais écrit en Amérique.

Et on dit aussi qu’il a prononcé la meilleure prédication qui soit dans ce pays « Sinners in the hands of an angry God » (Pécheurs entre les mains d’un Dieu courroucé).

Mais malgré toutes ces mentions, il est étonnant de constater que la plupart de nos contemporains ne connaissent pas cet homme, ou vaguement, sans pourtant savoir qui il est exactement. Mais reculez d’un siècle et vous verrez que peu de gens ignoraient ce nom. Et pour cause.

Né le 5 octobre 1703 au Connecticut, Jonathan Edwards, fut le cinquième enfant, et seul fils, d’une famille de 11 enfants, né de l’union de Timothy Edwards et Esther Stoddard. Jonathan reçut une excellent éducation de la part de son père et de ses soeurs ainées dont Esther, la plus âgée, qui rédigea un traité sur l’immatérialité de l’âme, souvent attribué par erreur à Jonathan.

Il fit ses débuts au Yale College à l’âge de 13 ans. Passionné de sciences naturelles, à 17 ans, il rédigea un essai remarquable sur l’araignée. Même s’il étudia la théologie pendant deux ans après avoir obtenu son diplôme à New Haven, Edwards s’intéressa toujours à la science. Et bien que l’étude de la science pousse la plupart des scientifiques européens et des pasteurs américains à se tourner vers le déisme (croyance en un dieu unique, suprême, créateur de l’univers, mais qui n’interagit pas avec le monde et n’intervient pas dans la destinée des hommes. C’est une philosophie qui rejette toute révélation divine. Le déiste ressent Dieu de manière intuitive et ne cherche pas à se le représenter. Pour lui, la religion est souvent ramenée à la morale), Edwards, lui, réagit à l’opposé; il vit “la nature” comme une preuve indubitable de l’intelligence supérieure de Dieu et pendant toute sa vie, Edwards s’isola souvent dans les bois pour y prier et remercier Dieu de la beauté et de la douceur de la nature.

Edwards est bien connu pour ses Résolutions, engagements qu’il prit pour lui-même en réponse à son désir de vivre de façon sérieuse et avec sobriété, de ne perdre aucune minute, et de faire preuve de la plus stricte tempérance quant à ce qui entra dans sa bouche. Le 15 février 1727, il fut nommé pasteur à Northampton et assistant de son grand-père Solomon Stoddard (il était alors un pasteur en formation, sa règle d’or étant d’étudier 13 heures par jour, chaque jour.)

Cette année-là, il épousa Sarah Pierrepont, alors âgée de 17 ans. L’histoire familiale de cette dernière n’est pas banale non plus. Elle était la fille de James Pierrepont, fondateur du Collège Yale, et sa mère était l’arrière petit-fille de Thomas Hooker, un puritain qui fonda une petite colonie, aujourd’hui appelée Hartford, au Connecticut (cette colonie mit en pratique les principes de Hooker lorsqu’elle adopta ce que l’on appelle parfois de nos jours la première Constitution écrite). La piété de Sarah était exemplaire et sa relation avec Dieu fut constamment une inspiration pour Edwards. C’est d’ailleurs alors qu’elle n’avait que 13 ans qu’Edwards remarqua la grande piété de Sarah. Edwards la considéra d’un esprit intelligent et joyeux, outre le fait qu’elle se révélait être une très bonne maîtresse de maison, une épouse modèle et la mère de ses 11 enfants, dont Esther Edwards, mère du futur vice-président des États-Unis, Aaron Burr Jr.

Lorsque Solomon Stoddard mourut le 11 février 1729, il laissa à son petit-fils la lourde tâche de paître l’une des congrégations les plus grandes et les plus riches de la colonie, et dont la moralité, la culture et la réputation étaient exemplaires.

Le 7 juillet 1731, Edwards prêcha à Boston sur le sujet de la souveraineté absolue de Dieu quant au salut, en ces termes: bien que Dieu ait créé l’homme sans péché, il lui plut, par pure et simple grâce d’accorder à une personne la foi nécessaire pour l’amener à la sainteté, et que Dieu peut également refuser cette grâce sans que son caractère en soit atteint. En 1733, on vit les débuts d’un réveil parmi les chrétiens de Nothampton et au cours de l’hiver 1734 il atteignit de telles proportions qu’au printemps suivant, le commerce qui se faisait dans la ville était en danger.

Ce réveil donna l’occasion à Edwards d’étudier le processus de la conversion de tous côtés. Un an plus tard, il publia cinq ouvrages Discourses on Various Important Subjects, soit les cinq sermons qui s’avérèrent être les plus cinglants du réveil. Dès 1735, le réveil s’était répandu jusqu’au New Jersey.

C’est à ce moment qu’Edwards entendit parler de George Whitefield, alors que celui-ci traversait les Treize colonies, lors d’une tournée qu’il fit en 1739–40. Les deux hommes ne s’entendaient pas sur tous les détails. Whitefield était beaucoup plus à l’aise qu’Edwards quant aux fortes émotions engendrées par le réveil mais les deux avaient une passion pour la prédication de l’évangile. Lorsque Whitefield prêcha à l’église de Northampton, il leur parla du réveil qu’ils avaient vécu quelques années auparavant. Cela émut profondément Edwards, qui pleura pendant toute la prédication.

Le réveil prit une nouvelle ampleur et Edwards prêcha son fameux sermon « Sinners in the hands og an angry God » en 1741. Si vous lisez ce sermon, vous vous imaginerez probablement Edwards le prêchant avec vigueur et forte voix. Pourtant, Edwards ne criait ni ne parlait jamais fort; il employa toujours une voix douce. Il amena l’auditoire tranquillement vers la conclusion inévitable : sans la grâce de Dieu, l’homme est perdu.

D’ailleurs, lorsque son gendre, Aaron Burr Sr., décéda en 1757, on persuada Edwards de le remplacer à titre de président du College of New Jersey. Peu de temps après, n’ayant jamais eu une santé de fer, il mourut de la petite variole, le 22 mars 1758. Il fut enterré au cimetière de Princeton. Son épouse ne lui survécut que quelques mois. Les Edwards eurent trois garçons et huit filles.

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Susanna Wesley, la mère du Méthodisme

Susanna Annesley, née le 20 janvier 1669, fille du Dr Samuel Annesley et de Mary White, n’était certes pas incommodée par les grosses familles. Elle-même la vingt-cinquième enfant d’une famille de 25, donna naissance à 19 enfants dont 10 (trois garçons et sept filles) survécurent à l’enfance, dont parmi eux les célèbres frères John et Charles.

La formation spirituelle et intellectuelle de Susanna fut solide; son père était un puritain engagé qui accueillit beaucoup de prédicateurs, d’écrivains et d’étudiants, dont Thomas Manton et John Owen, le doué théologien puritain.

En 1662, une loi, Uniformity Act, fut décrétée, laquelle força tout clergé à se conformer aux croyances et pratiques de l’Église d’Angleterre. Deux milles personnes refusèrent dont un certain John Bunyan (Le voyage du pèlerin) qui fut jeté en prison.

Alors qu’elle assistait au mariage de sa sœur, Susanna, âgée de 19 ans, rencontra Samuel Wesley, âgé de 26 ans. Le 11 novembre 1688, ils se marièrent; mais leur mariage ne fut pas des plus calmes. Samuel, constamment endetté, vécut beaucoup de difficultés financières; il se retrouva même en prison à deux reprises en raison de ses piètres habiletés en matière de gestion des finances, et le manque d’argent fut un défi continuel pour Susanna.

Susanna vécut beaucoup d’épreuves au cours de sa vie. Son époux la quitta, elle et les enfants, pendant plus d’un an en raison d’une dispute sur un sujet de moindre importance. Sur quoi, elle écrivit alors à son mari déserteur : « Je suis une femme, mais je suis également la maîtresse de maison d’une grosse famille. Et si la responsabilité première de leurs âmes te revient, je ne peux m’absoudre, en ton absence, à laisser à eux-mêmes chacun de ces êtres que tu m’as laissés à charge. Je ne suis ni un homme ni un pasteur, mais en tant que mère et maîtresse de maison j’ai cru bon de faire davantage que ce que j’ai pu faire jusqu’à présent. J’ai résolu de commencer avec mes propres enfants. J’emploie la méthode suivante: je prends un temps chaque soir pour discuter avec chacun d’eux; le lundi, je m’entretiens avec Molly, le mardi avec Hetty, le mercredi avec Nancy, le jeudi avec Jacky (le surnom qu’elle donna à John), le vendredi avec Patty, le samedi avec Charles. »

Quant à Samuel, il passa toute sa vie et tout l’argent de la famille sur une exégèse en latin du livre de Job qui fut rapidement mise à l’écart. En revanche, Susanna écrivit plusieurs textes qui devinrent fondamentaux dans l’éducation des enfants. En plus de lettres, elle écrivit des méditations et des commentaires, notamment sur la prière du Seigneur, les dix commandements et les doctrines des apôtres. Hélas, plusieurs de ceux-ci furent perdus dans un des deux incendies qui les ravagea (lors de l’un de ceux-ci, son fils John faillit mourir et dut être rescapé de la fenêtre du deuxième étage) mais un certain nombre furent réchappés. Ses écrits se trouvent principalement regroupés dans le livre de Charles Wallace, Susanna Wesley, Her Collected Writings.

Après le deuxième incendie, Susanna dut placer ses enfants dans différents foyers pendant près de deux ans. Pendant ce temps, les enfants Wesley vécurent selon les règles établies là où ils demeuraient. Susanna était horrifiée à l’idée que ses enfants puissent en venir à employer un mauvais langage et à jouer davantage qu’à étudier.

« Sous aucun prétexte, je n’ai permis aux enfants de faire des devoirs avant l’âge de cinq ans, mais le jour suivant leur cinquième anniversaire, l’instruction à proprement parler commençait. Ils avaient des cours pendant six heures et dès le tout premier jour, ils devaient apprendre tout l’alphabet. Les enfants ont tous reçu une bonne éducation, filles incluses. Ils ont tous appris le latin et le grec et ont tous fait les études classiques traditionnelles de
l’Angleterre de cette époque.
»

Alors qu’il était en voyage à Londres pour défendre un ami aux prises avec des accusations d’hérésie, Samuel avait désigné un remplaçant pour le sermon. Celui-ci se fit uniquement sur le paiement des dettes. La pauvreté de l’enseignement spirituel amena Susanna à rassembler ses enfants le dimanche après-midi pour un culte familial; ils chantaient un psaume après quoi Susanna lisait un des sermons écrits par son père ou son époux, puis ils chantaient un autre psaume. Les habitants de l’endroit commencèrent à demander s’ils pouvaient assister. À un moment donné, ils étaient plus de deux cents alors qu’au culte du dimanche matin il y avait de moins en moins de gens.

Susanna pratiqua un culte quotidien pendant toute sa vie mais peu de temps avant de mourir, elle confia à son fils Charles qu’elle s’était battue contre le doute toute sa vie mais que désormais elle avait trouvé la paix à travers sa foi.

Susanna mourut le 23 juillet 1742 et fut enterrée à Bunhill Fields à Londres.

Le méthodisme : Charles, de cinq ans le cadet de John, réunissait un petit cercle d’étudiants « pieux » dont John, à son retour à Oxford, prit la direction. Les membres de ce holy club, qui pratiquaient la lecture régulière de la Bible et d’autres livres religieux, et qui faisaient des visites aux malades et aux pauvres, reçurent par dérision le sobriquet de « méthodistes ».

Le nom « méthodiste » vient du fait que Wesley avait un système ou une « méthode » de prière et d’étude pour faire grandir chrétiens et nouveaux convertis dans leur foi.


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Concert – Éclésia – 19 mai

19 mai 2012 @ 19h00
Prix: 7 $.

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